NEUROTRANSMISSION
Une autre tactique de rêve statique – ne me rappelle pas à la maison sur
ce ton; je deviens pensif quand tu n’appelles pas.
Le remords est une lettre à la langue de miel. Je traîne, a-t-elle
écrit; le comptoir ne luisait guère derrière son éclat.
Quand le téléphone sonne, ma mémoire se déclenche, trébuche;
une neurotransmission se fait trébucher plus vrai, filmique.
Elle chuchote quelque chose et il semble que quelqu’un
grivoise toute la nuit: une berceuse caféinée, rêve sous valium.
La culpabilité parapleut vers le ciel en trépanation courante –
coup de pied à l’humour encore.
Voici une neurotransmission avortée –
froide comme une baisse d’octave, continue comme la tonalité.
*
NEUROTRANSMISSION
Another static dream tactic – don’t call me home with
that tone; I get wistful when you don’t call.
Remorse is a honey-tongued letter. I’m traipsing along, she
wrote; the bar glistened weakly behind her sheen.
When the phone rings my memory triggers, trips along;
a neurotransmission trips itself more real, filmic.
She whispers something and it sounds like someone
thrushed all night and a ca°Ëeine lullaby, valium dream.
Guilt umbrellas skyward from the trepanation stream –
kicked in the wit again.
Here is an abortive neurotransmission –
cold like an octave drop, relentless like the dial tone.